Ce qui suit vient d'une idée proposée par le "Insecure Writer’s Support Group" qui, une fois par mois, propose un sujet à explorer dans un billet sur nos blogues. La version anglaise qui fait partie du "blog hop" est ici. Voici donc ce que je pense de la question du mois d'août 2025 :
Quelle est la pratique la plus contraire à l'éthique dans le secteur de l'édition ?
Un sujet que je connais peu
Je connais peu les pratiques du monde de l'édition. Il y a des différences entre les auteurs indépendants et ceux qui travaillent avec un agent et une maison d'édition. Ici, un auteur indépendant ne peut être lu à travers les librairies et les bibliothèques. Seuls les auteurs publiés dans une maison d'édition qui répond aux critères dans la loi ont droit de faire partie de la collection à vendre ou à emprunter "grand public".
Étant un peuple à majorité francophone dans une province du pays, avec de nombreux francophones partout ailleurs dans le pays, les lois visent à protéger le fait francophone, à soutenir la culture locale et surtout, protéger notre identité culturelle d'une inondation de livres anglophones issus d'autres identités culturelles, si j'ai bien compris.
Il y a tout de même cette voie indépendante qui permet à des auto-édités de se faire connaître mais c'est très difficile.
Ne pas soutenir les auteurs indépendants pourrait être une erreur car nous avons quand même de bons écrivains. D'un autre côté, nous avons plusieurs concours renommés qui font avancer ces auteurs. On devrait pouvoir accéder à leurs livres dans les librairies.
Comme vous voyez, je n'ai pas de position claire sur le sujet car je ne connais qu'une parcelle de ce monde de par chez nous.
Par ailleurs, la possibilité d'écrire toute une histoire en utilisant exclusivement les mots et les dessins générés par l'intelligence artificielle me dérange. Pour contrer ce problème, il se déroule ce qui ressemble à une chasse aux sorcières sur certaines plateformes. Malheureusement, certains créateurs en font les frais. Des auteurs de disent faussement accusés d'avoir écrit et publié du texte créé l'IA. Qui suis-je pour savoir?
Est-ce mal de vouloir discerner l'humain de l'IA? non. Avons-nous des outils irréprochables pour le faire? je ne crois pas. Quand à moi, le temps nous le dira. Malheureusement, l'IA se perfectionne de plus en plus. Elle converse de plus en plus de manière humaine, ce qui me rend mal à l'aise. Récemment, une personne m'a transmis une entrevue où la personne expliquait que les IA avaient un potentiel de vouloir se perfectionner lorsqu'on leur disait qu'on lancerait une version améliorée. Je me demande d'où il sortait ça.
Le fait aussi que, dès que tu fais valider ton texte dans une plateforme en ligne, ces mots pourraient être réutilisés ailleurs sans ton consentement, ça, ça me dérange. Si je lis un livre en anglais et que je cherche à comprendre une expression idiomatique dans son contexte, j'ai besoin de la traduire avec un de ces robots. Qui me dit que ce texte est en sécurité??? Personne. Personne.
J'écoute beaucoup de livres audio. Certains sont lus par des humains, d'autres pas. Je peux faire la différence. J'ai même déjà conversé au téléphone avec une intelligence artificielle. Je sais que cette interlocutrice n'avait rien d'humain. Je pense que c'est parce que j'ai beaucoup d'expérience en communication, et ce, depuis ma tendre enfance.
Pour ce qui est de l'écrit, j'ai de l'expérience mais je ne suis pas prête à dire que j'en ai autant que la communication verbale, ce qui fait que je suis certaine que je pourrais me faire jouer le tour de prendre un texte et de l'accepter comme "humain" alors qu'il est IA. Sachez que les plus jeunes qui ont moins communiqué, moins écouté, moins assisté à des conversations entre adultes, entre amis, etc. Ces personnes auront grandement de la difficulté à discerner le vrai du faux. J'espère que l'avenir saura démontrer que mon intuition fait erreur.
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