Dernier droit de 2018

Je ne fais jamais de résolutions le premier janvier. Je les fais toujours avant, quelque part avant décembre. Je sens depuis quelques semaines le besoin de faire le bilan. J'ai beaucoup écrit cette année :
  • pages du matin:           650 mots x 360 jours = 234 000 mots (wow!!!)
  • notes de lectures:         700 mots x 50 pages = 35 000 (re-wow!)
  • notes de planification:  500 mots x 14 pages = 7000 mots
Total: 276 000 mots (quand même, c'est pas rien!!!)
Je n'ai encore rien terminé ni rien envoyé pour publication. Je voulais d'abord développer la routine de l'écriture, et de la lecture: j'ai atteint ce 1er but.

Puis-je me considérer comme une auteure parce que je prends de mon temps libre pour écrire, presque à chaque jour? Je ne sais pas. Je n'en suis pas certaine.

Je ne suis pas Amélie Nothomb, cette femme surdouée des mots qui savait lire à trois ans, ni Einstein ou Marie Curie. Non. Maladroite du verbe, mal à l'aise avec les mots, ambivalente de l'adjectif, je ne pense pas faire le poids. 

Cette année, j'ai beaucoup lu et j'ai appris beaucoup en terminant une histoire qui a été planifiée presque toute en entier (mon 2e objectif). Je pense que je ferai de mon mieux pour apprendre à créer des histoires courtes, car je veux terminer ce que commence. Il existe des cours en ligne gratuits dont je profite allègrement.

J'ai besoin d'apprendre l'expression des émotions dans l’écrit et d'apprendre des autres sur cette chose qu'est le coeur et l’humain. Non pas que je ne connais pas l'humain. Je suis une personne qui adore regarder l'humain aller. Je ris du moment dont je suis témoin mais, je me rends compte que j'oublie. Et c'est mon point faible. La page se tourne et je passe à autre chose.

Pas super pour l'auteur que j'essaie de devenir. Je vais dorénavant prendre des notes (mon 3e objectif).

Arriver à raconter une histoire avec brio relève du talent et de la pratique. J'ai besoin de faire mes gammes et mes arpèges dans ce domaine (4e objectif?)

Pourtant... avec tout ce monde que je rencontre, il me semble que je pourrais créer de belles histoires, et mieux raconter la condition de l'humain. 

Je me sens pas mal douée pour lire le non-verbal de l'autre et d'adapter mes mots et mes gestes afin de lui offrir un mauvais moment plus doux à passer. C'est un plus quand tu apprends la danse sociale sportive: il faut bouger selon les signes envoyés par le partenaire. Je ne suis pas certaine que c'est un avantage quand j'écris. En m'adaptant à l'autre devant moi, j'ai développé ce réflexe de na pas être tout à fait moi-même. Écrire demande de s'affirmer, de sortir nos tripes sans se soucier de l'autre. Lorsque les mots reflètent ta pensée, tu peux dire ce que tu penses. Je vais donc continuer à écrire ce que je pense sans peur.

Enfin. Je vais apprendre à écrire sans censure (5e but?) tout le mois de novembre. Je participerai au Nanowrimo. Je voudrais bien arriver à écrire 50 000 mots. Je pense que je le ferai par des nouvelles littéraires, ou par des essais personnels, sauf si, à tout hasard, une idée se mettait à germer à toute vitesse. 

Au moment d'écrire ces lignes, il me reste quelques jours avant le début de novembre. Je mets mon imaginaire à l’épreuve: je vais sortir des idées d'histoires à chaque jour. Il me reste à créer un système pour les noter si mes mains se trouvent dans l'eau de vaisselle ou dans mes cheveux savonnés au moment où mes épiphanies se présentent...

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