déprime et petite résilience


Parfois, il faut se faire violence pour y arriver à éloigner ce nuage gris et pluvieux. On peut aussi demander de l'aide: "programmer" son cerveau et ses émotions autrement demande un travail sur soi qui demande parfois de l'assistance.

Je sonne pas mal dur pour ceux et celles souffrant de dépression. J'ai déjà fait un burn-out et une dépression. Dans les deux cas, il y a eu ce moment où j'ai senti que, dans ma tête, quelque chose se comportait comme une grosse pierre qui dévale une pente de plus en plus vite. Plus elle descend, plus elle semble difficile à arrêter.

Je me souviens avoir pris mes pattes et être sortie marcher... longtemps, longtemps et avoir sué en titi! Dans le cas du burn-out, je me souviens avoir décidé que mon travail était toxique pour moi. Je suis donc partie de mon emploi vers un autre milieu temporairement. Juste quelques mois. Un genre de congé sans solde pour traiter un burn-out non-diagnostiqué. Je ne sais pas comment j'ai fait pour arriver à partir comme ça, juste avant l'été et les vacances. Je suis partie travailler ailleurs et j'ai commencé à me sentir mieux au bout de quelques semaines. À mon retour, tout allait mieux. Malheureusement, la manière que le système est fait, tu ne peux avoir un autre emploi pour ta thérapie. Bah... peut-être du bénévolat mais pas une job avec un salaire. Si c'était aujourd'hui, je ne suis pas certaine que je serais capable de m'arranger: les règles sont strictes à ce sujet.

Je suis heureuse de m'être entendue assez vite pour partir avant de tomber trop bas. Je pense que mon petit côté agressif m'a sauvée. Ce petit monstre intérieur crie parfois "si tu veux survivre: sors-toi d'ici". Je souhaite à toutes et à tous de pouvoir trouver cette agressivité de survie.

Quand c'est possible, éviter de tomber trop bas, c'est la clé. Quand ça commence à ne pas aller, il faut s'entendre et s'écouter.

En ce moment, mon travail me donne parfois des crises d'anxiété.... crises est un gros mot, je pense mais, je sors parfois de ma journée de travail avec ce poids sur ma poitrine... faque là, je m'arrange pour sortir et aller marcher. Pour le moment, ça fonctionne. On verra dans quelques mois!


Quelques mois plus tard...
J'ai ouvert ma trappe à mes employeurs. On m'a soutenue... pas nécessairement de la meilleure des façons car la source du problème fut pelletée dans la cours d'une autre. Je vais l'aider, c'est spur, pour ne pas la perdre. Elle aura besoin de tout notre soutien.

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